Au lendemain de la victoire de Kalush Orchestra à Turin le 14 mai dernier, des doutes sur la possibilité pour le pays d’accueillir l’Eurovision avaient été soulevés. Une décision a été prise !
L’UER (Union Européenne de Radio-télévision), organisateur officiel du concours, a annoncé le 25 juillet ce qui semblait une évidence pour beaucoup.
Le Royaume-Uni pour remplacer l’Ukraine
Pour rappel, si le groupe Kalush Orchestra a été sacré grand gagnant de l’Eurovision avec « Stefania », Sam Ryder a également fait forte impression auprès du jury et des téléspectateurs avec « Space Man ». Arrivé sur la deuxième marche du podium, certains considéraient même le britannique comme le véritable gagnant de l’édition 2022, estimant que la victoire de l’Ukraine tenait plus du soutien politique que d’un véritable choix artistique.
Dès lors, le Royaume-Uni était un choix évident pour accueillir l’Eurovision dans le cas où le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne permettait pas que le concours se tienne dans le pays du gagnant. Rappelons tout de même que si cette tradition d’organiser le concours chez le gagnant de l’édition précédente perdure, elle n’est en aucun cas inscrite dans le règlement.
Le Royaume-Uni sera le premier pays à avoir accueilli 9 fois l’événement : 4 fois à Londres mais aussi à Edimbourg, Brighton, Harrogate et Birmingham.
Même Boris Johnson, premier ministre démissionnaire du Royaume-Uni en attente de successeur, a annoncé sur Twitter la nouvelle, évoquant une discussion avec le Président Zelensky et un accord commun sur cette décision lourde à prendre. Il semblait pourtant s’y opposer également quelques jours plus tôt, au nom de son soutien à l’Ukraine.
Les réactions côté ukrainien sont mitigées, le chanteur du groupe vainqueur Kalush Orchestra ayant lui-même évoqué quelques jours avant l’officialisation qu’il n’était pas favorable à la délocalisation de l’événement. Pour beaucoup, confier l’organisation à l’Ukraine était un signe d’espoir que le conflit prenne rapidement fin.
Le groupe Kalush Orchestra célébrant sa victoire
Consolation pour l’Ukraine
Plusieurs promesses ont toutefois été faite à l’Ukraine pour compenser cette décision. Pour commencer, la BBC s’est engagée à travailler en collaboration avec l’UA:PBC, compagnie de diffusion ukrainienne, pour l’organisation de l’édition qui aurait pu se tenir à Kiev. Une grande part du spectacle devrait rendre hommage à la culture et aux traditions ukrainiennes.
Aussi, comme c’est le cas depuis l’édition 2008, sont qualifiés d’office pour la grande finale le « Big Five » et le gagnant (en théorie organisateur) de l’année précédente. Rappelons que le Big Five est composé des plus gros contributeurs au concours financièrement : la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Cette année encore, l’Ukraine a reçu l’assurance d’être qualifiée pour la finale. Toutefois, si le groupe Kalush Orchestra avait reçu l’autorisation exceptionnelle de quitter l’Ukraine (les hommes en âge de combattre étant en théorie réquisitionnés), rien ne permet aujourd’hui d’assurer que le pays pourra envoyer sa délégation à l’édition 2023. Nous l’espérons de tout cœur.
Enfin, il a été annoncé que le logo et le thème du concours refléteraient cette situation particulière, notamment la collaboration du Royaume-Uni et de l’Ukraine dans l’organisation. Le plus souvent, c’est le « V » en forme de cœur qui se pare du drapeau organisateur – quel drapeau doit-on s’attendre à voir l’an prochain ?
Quelle ville pour accueillir l’ESC 2023 ?
Reste maintenant à la BBC, diffuseur officiel de l’Eurovision Song Contest 2023, à choisir la ville qui sera le théâtre de l’événement.
Avant même l’officialisation de la nouvelle, plusieurs villes étaient officieusement candidates. Dans le lot, deux villes écossaises (Aberdeen et Glasgow), une ville d’Irlande du Nord (Belfast), une ville galloise (Cardiff) et pas moins de neuf villes anglaises (Birmingham, Bristol, Leeds, Liverpool, Londres, Manchester, Newcastle, Notthigham et Sheffield). Pour rappel, la ville doit obligatoirement compter une salle (couverte) pouvant accueillir 10 000 personnes, de quoi accueillir la presse internationale composée de 1500 journalistes, des chambres d’hôtel pour au moins 2000 journalistes, officiels et spectateurs et enfin être desservie par un aéroport international. Toutes les villes citées remplissent ces conditions.
Les 5 villes hôtes les plus probables pour les bookmakers – EurovisionWorld.com
Glasgow semble être la préférence de nombre d’Eurofans, en partie grâce au film « ESC : the story of Fire Saga », dont l’édition fictive se déroule à l’OVO Hydro (et dont l’agenda du mois de mai 2023 est pour le moment...léger) !
La Gazette de l’Eurovision a sa petite préférence. Les bookmakers la placent 2e sur la liste des villes hôtes potentielles pour 2023, et le planning de son AO Arena n’est pas bien chargé non plus pour le mois de mai prochain – notre cœur bat pour Manchester ! Nous ne sommes pas les seuls à y croire, comme le montre le logo imaginé par le compte Twitter @vDanDesign.
Affaire à suivre !